Pension des mondes perdus
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Timor oriental, 1999. Alor, un jeune architecte indonésien, arrive à Díli chargé de concevoir une maison pour le leader indépendantiste du Timor. Il s’installe dans la Pension du Monde Perdu, où les chambres portent des noms de massacres. Dans les mois qui précèdent le vote pour l’indépendance, il va vivre un crescendo de violence, être manipulé, rencontrer une princesse, un moine soldat, un évêque, un agent de Jakarta et le Généralissime, alias La Relique, le premier chef de la nation, survivant d’un bombardement, caché dans une grotte dans la montagne. Alor représente l’élu, le sauveur envoyé par le destin. Mais Dieu “est un crocodile étranger”, dit-on à Díli. Dans l’euphorie du référendum, Jakarta lance une opération, Alor disparaît dans le chaos, et on ne retrouve qu’une tête coupée dans une boîte. La Suède envoie un évêque pour mener l’enquête. Ce livre réunit toutes les pièces et les rapports de sa mission. Ce roman magnifique est un requiem pour les mondes perdus des restes de l’Empire portugais. Il est écrit du point de vue des colonisés. Nul ne pouvait mieux parler du Timor que le journaliste qui y a été correspondant dans une des périodes sanglantes de son passé récent.