Mar azul [fr.]
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Vicky a disparu le 26 juin 1976. Il faisait un soleil splendide. L’hiver, on ne sait pas pourquoi, refusait d’arriver. Elle m’avait téléphoné le matin, plus tôt que d’habitude et dit qu’elle avait peur. Proférée ainsi, abruptement, c’était une phrase à moi et c’est ce que je lui ai répondu. Nous avons raccroché. […] Mais trois mois après, j’ai pris un autocar à la gare routière pour suivre un trajet incertain vers le nord. Je me sentais complètement vide et le vent aurait pu m’emporter aussi bien. Aujourd’hui, la narratrice - nous ne saurons jamais son nom - vit seule à Rio, au bord d’une plage, hantée par le passé. Autrefois, elle habitait en Argentine, auprès de son père, un célèbre architecte. Un jour, brusquement, il est «parti», sans plus donner de nouvelles. Avant ce mystérieux «départ», il l’avait confiée à une amie pour qu’elle l’élève avec sa propre fille, Vicky, qui va disparaître à son tour. Alors mieux vaut fuir… C’est une poignante évocation du drame des disparus sous la dictature militaire en Argentine que Paloma Vidal nous donne ici. Chercher à comprendre, savoir ce qui a été un accident, une arrestation, un enlèvement - n’avoir que des bribes auxquelles se raccrocher, quelques pages d’un journal intime, quelques images, guère de noms, pour se construire une identité. Mar azul est un douloureux travail sur la mémoire, un long poème sur l’absence.