Les nôtres
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Dans ce roman, José Almino revient avec pudeur et mélancolie sur le bilan d'une génération sacrifiée, issue du coup d'Etat du 31 mars 1964 et des vingt ans de dictature qui ont suivi. Dès le 1er avril 1964, le père de José Almino, Miguel Arraes, était déposé par les militaires de son poste de gouverneur du Pernambouc, dans le Nordeste brésilien. Après quatorze mois de prison, lui et sa famille furent contraint à l'exil, à Alger puis Paris. Commença pour beaucoup de Brésiliens une longue période d'épreuves où les espoirs de justice sociale furent anéantis, où la lutte armée tenta de répondre à l'emploi arbitraire de la force publique, où la perte des attaches et des racines plongea certains dans une vie erratique. Ce regard rétrospectif et fragmenté, pour lequel le passé est aussi un " vice ", fait du même coup affleurer les souvenirs d'enfance et familiaux qui introduisent à une mémoire brésilienne rarement évoquée, renouvelant une tradition littéraire ouverte par José Lins do Rego. L'élégante discrétion de l'écriture cultive alors comme un refuge et une consolation la passion de la littérature, où toutes les voix, des plus illustres aux plus humbles, deviennent autant de membres d'une nouvelle famille, recomposée. Le miracle est qu'elles apparaissent aussi, finalement, comme des variations d'une seule et même expression, étonnamment personnelle, poignante et singulière.