Exhortation aux crocodiles

Traduction : Carlos Batista
Editeur : Points Seuil
Nombre de pages : 500
Date de parution : 2001
Langue : français
ISBN : 9782267015153
Prix :

10,00

1 en stock

Description :

EPUISÉ 1 ex. poche (7,50€) ou Grand Format d’occasion (10 €)...
Le livre ne donne la parole qu’à des femmes. Après la révolution de 1974, il y a eu un climat de guerre civile. Un mouvement d’extrême-droite a tué beaucoup de gens, notamment le premier mininistre Sá-Carneiro. Pendant un an, ce mouvement a été dirigé par l’ex-président de la République, le général Spinola. Cette période est racontée par des femmes de ces “terroristes”, ces femmes à qui on ne disait pas tout. Ce sont des choses supposées, devinées, qui sont évoquées par ces épouses, ces maîtresses, ces veuves. L’une est sourde, l’autre a un cancer, une autre est obèse.

Quatre femmes sont au centre de ce roman. Domestique, maîtresse, épouse ou veuve, elles vivent dans l'ombre d'hommes qui ont participé au régime dictatorial en place au Portugal jusqu'en 1974. Epargnés par la Révolution des Œillets qui libéra le pays, ces " crocodiles " sont prêts à tout pour abattre la démocratie naissante. Leurs femmes, témoins des complots et attentats organisés, sont condamnées au silence. Mais dans leurs monologues intérieurs, elles peuvent enfin prendre la parole, brasser les faits et les émotions, décrire leur condition, la survivance de la haine, la médiocrité des consciences, l'enfance perdue... Le chœur de ces quatre femmes retrace l'envers de l'histoire du Portugal et Antonio Lobo Antunes nous livre ainsi un époustouflant requiem. " J'ai décidé de ne faire un livre qu'avec des femmes. Après la révolution, il y a eu un climat de guerre civile. Un mouvement d'extrême droite a tué beaucoup de gens, notamment le Premier ministre Sa Carneiro. Pendant un an, ce mouvement a été dirigé par l'ex-président Spinola. Je raconte cette période vue par les femmes de ces personnages masculins, les "crocodiles", ces femmes à qui on ne disait pas tout. Ce sont des choses supposées, devinées, qui sont évoquées par ces épouses, ces maîtresses, ces veuves. Cela permet plusieurs registres. C'est un beau défi de ne prendre que des femmes. L'une est sourde, l'autre a un cancer, une autre est très grosse. Les crocodiles, ça vient d'un texte de Tchouang-tseu où il exhorte ces bêtes-là. " Antonio Lobo Antunes, 1998