André Heráclio do Rêgo, diplomate recifense de 33 ans actuellement en poste à l’ambassade de Berlin, s’est livré dans Memórias de um amarelo mofino à une réécriture du genre picaresque, source aussi bien de la littérature populaire de colportage que de sa réinvention savante par un Suassuna, par exemple. Mais Mémoires d’un Malin-malingre (c’est le titre en français, sous-titré Roman épisodique, mémoriel, épique, picaresque et scatologique) se donne aussi comme parrainage le Brás Cubas de Machado de Assis, puisqu’il fait parler un mort. Trois parties, composées chacune de sept facéties, voilà qui est pesé sur un fléau bien ésotérique, cela aussi fort dessiné et explicité dès l’introduction de l’«auteur»  (préface d’Idelette Muzart-Fonseca dos Santos, trad. Monique Le Moing, L’Harmattan, 157 p.).