Un dîner très original (suivi de : « La porte »)
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Un dîner très original
Conte macabre datant de 1907 attribué à Alexander Search, l’un des nombreux hétéronymes de Pessoa, Un diner très original fait partie des très rares fictions achevées de l’auteur du Livre de l’intranquillité. Dans un esprit fin de siècle, Search invente une histoire où se mêlent les thèmes du cannibalisme, de la perversité, de la folie individuelle et collective, dans un univers grotesque et étrange.
Herr Wilhelm Prosit préside aux destinées de la Société gastronomique de Berlin, sorte de congrégation secrète et décadente, qui s’adonne à des rituels dionysiaques. Personnage trouble, aussi charismatique que vulgaire, Prosit propose un jour à ses coreligionnaires de participer à un dîner très original et les met au défi de deviner en quoi consiste le caractère inédit du banquet…
La porte
Nouvelle inachevée, écrite au cours des années 1906 et 1907, La porte associe une ébauche de réflexion théorique sur la folie et une courte fiction teintée de surnaturel.
Quelle est la légitimité des gens qui sont dans la norme pour déclarer fou celui qui s’en écarte? Celui qui est tenu pour fou n’accède-t-il pas à une certaine forme de connaissance, inaccessible au commun des mortels ? Après quelques réflexions sur ces thématiques, le narrateur livre ses confidences sur l’étrange affection dont il fut la victime. L’une des portes du château dans lequel il grandit et vécut exerçait sur lui une bien étrange fascination : chaque fois qu’il passait devant cette porte, un désir impulsif le sommait d’y mettre un coup de pied. Cette irrésistible monomanie lui fait peu à peu perdre le contrôle de sa vie…
La préface de Dominique Nédellec (traducteur de grands auteurs portugais comme Eça de Queirós, António Lobo Antunes ou encore Gonçalo M. Tavares) s’appuie sur des sources portugaises inédites, explore le contexte intellectuel et biographique dans lequel ces deux fictions ont été écrites, et insiste notamment sur la question du rapport entre génie et folie chez Pessoa.