Poèmes d’Álvaro de Campos

Auteur :
Traduction : Patrick Quillier
Editeur : Christian Bourgois
Nombre de pages : 380
Date de parution : 2001
Langue : français
ISBN : 9782267016031
Prix :

23,20

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Description :

Nouvelle édition, nouvelle traduction intégrale, une sélection de l’œuvre (poésie et prose) de Pessoa, écrite sous le nom d’Alvaro de Campos, notamment la célèbre Ode maritime, mais aussi Bureau de Tabac. « Du décadentisme de ses débuts supposés aux poèmes désenchantés mais pas moins acides et humoristiques de ses dernières années, en passant par les fulgurations de ses grandes machines futuristes et sensationnistes, on trouvera dans ce volume le plus grand nombre possible des poèmes de Campos disponibles à ce jour. »

« Poésie en lutte profonde avec "la poésie" comme mensonge sublimé de l'expérience humaine, acceptation de la prose et surtout du "prosaïsme" comme plus poétique que ladite "poésie", les poèmes de Campos représentent ce qu'il y a de plus moderne et de plus créateur dans l' l'oeuvre de Pessoa. Sa poésie est la seule qui porte la marque indéniable du génie. Toujours vivant, devenant à son tour le Walt Whitman des autres, il semble être aussi le Pessoa le plus aimé, celui dans lequel le plus grand nombre de lecteurs reconnaissent, comme dans un miroir grossissant mais fidèle, l'insurmontable difficulté d'exister."

"Dans son nécessaire de voyageur fictif, taraudé d'ennui et aboulique, il y a Wilde, Laforgue, Whitman, Schopenhauer. Mais il est fondamentalement la conscience de la défaite, le refus de la moindre illusion, un ironique désespoir. La figure d'Alvaro de Campos, pour un lecteur d'aujourd'hui, est d'une certaine façon un paradigme. Campos est le vingtième siècle. Ses angoisses, ses névroses, son cynisme, sa disponibilité pour la contradiction, le fait qu'il soit essentiellement un perdant, son regard halluciné et métaphysique sont ses insignes. Et, vus à l'envers, sa grandeur. » (Quatrième de couverture)

Alvaro de Campos est né en 1890, en Algarve. Ingénieur en mécanique d’ascendance juive. Chantre du modernisme, mais auteur tourmenté. « Il voyage en Orient et ramène certainement l’inspiration de son Opium à bord. Il est partisan d’une esthétique non aristotélicienne qu’il voit incarnée par trois poètes : Walt Whitman, Alberto Caeiro et, …lui-même. Il utilise un monocle et s’est forgé une solide réputation d’homme irascible et impassible. Aime les falsifications et ses masques sont autant de contradictions. Auteur, entre autres, du très célèbre Bureau de Tabac "qui ouvre l’ère de l’absurde, de l’humour triste, d’un existentialisme penché sur son narcissique miroir où il pressent le plissement des premières rides" (Armand Guibert) et du sulfureux Ultimatum. » (extrait du site des éditions José Corti)