Mad Maria

Le livre retrouve le décor de l’Acre, mais cette fois, l’action se déroule en 1911, après le traité de Petrópolis qui prévoyait la construction d’une voie ferrée en pleine forêt vierge. Le ton n’y est plus burlesque, voltairien et feuilletonesque comme dans son premier roman. Sorte d’anti-épopée sombre et tragique, l’histoire est celle de la débâcle du progrès, de la folie de quelques ingénieurs et financiers, du gâchis humain que fut le projet ferroviaire Madeira-Mamoré. Le montage, devenu cinématographique, plus scénarisé en quelque sorte, alterne le terrain où sont confrontés les forces impitoyables de la nature, la brutalité des maîtres d’œuvre et les souffrances des exécutants, avec l’univers protégé des «décideurs» capitalistes, à Rio de Janeiro. (Info Brésil, n° 175, déc. 2001).