Livre de chroniques III
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Né en 1942 à Lisbonne et issu de la grande bourgeoisie portugaise, António Lobo Antunes a fait des études de médecine et s'est spécialisé en psychiatrie, métier qu'il a exercé à l'hôpital Miguel Bombarda. Il vit à Lisbonne. Auteur à ce jour de onze romans qui sont traduits en anglais, néerlandais, allemand, danois, suédois, italien, turc et espagnol, il est aujourd'hui l'une des figures majeures de la littérature européenne. Il existe de nombreuses thèses et essais sur son ouvre, notamment aux Etats-Unis, au Brésil et en France.
Ces nouvelles chroniques de Lobo Antunes sont des Polaroïds qui captent l'instant perdu : un volettement de chauves-souris au crépuscule, les yeux vides d'une fillette réchappée d'une pluie de bombes, des cadavres sans noms trop vite oubliés, une sensation d'à-quoi-bon, la mélancolie d'une femme divorcée, un silence coruscant, l'odeur des vagues à l'instant où l'air est plus froid que l'eau, un portrait de l'artiste en jeune homme, une " recette " pour lire ses romans, la solitude à laquelle le condamne l'écriture.
Des mots lâchés qui obstinément retournent en arrière pour contempler une dernière fois un immense et lumineux champ de tournesols laissé en Angola, ou bien pour tenir de nouveau la main de la grosse Teresa, l'Angolaise qui savait parler aux arbres. Pour serrer encore une fois la main de son ami José Cardoso Pires survolant Lisbonne avec un verre de whisky, et qu'on voudrait suivre. La main de sa grand-mère chérie qui lui offrait tous les gâteaux qu'il désirait à la pâtisserie Paraíso de Benfica. La main de son grand-père bougon qui fabriquait des nuages au pied de ses vignes dans la Beira Alta.
Un album de famille, les photos d'une vie où certains visages s'estompent, mais que le grand romancier réanime avec des mots. Un livre qui refuse l'oubli, en exaltant la nostalgie heureuse d'un homme à la recherche de sa réalité d'enfant.