Les degrés de l’incompréhension

Auteur :
Editeur : Arfuyen
Nombre de pages : 160
Date de parution : 2014
Langue : français
ISBN : 9782845902060
Prix :

14,00

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Description :

Sans quitter ta demeure
ni les tiens tu partiras.
Sans t'éloigner tu connaîtras
l'éloignement, dans la plus
grande proximité l'exil,
la solitude en chaque chose
et sur toi ce regard.

Comment aborder les écrits de Marie-Aimée de Jésus, sachant que les textes que Edith Stein place le plus haut n'ont jamais été publiés autrement que dans de minuscules plaquettes pour l'usage du Carmel ? Le présent petit livre permet tout à la fois de découvrir une grande figure du Carmel et des textes d'une exceptionnelle qualité spirituelle.

Écoutons encore Édith Stein nous parler de Marie-Aimée : «Une soeur la vit une fois pendant le temps du silence de midi se tenant debout dans sa cellule, la porte ouverte, et semblant écouter avec attention. Elle lui demanda plus tard ce qu'elle faisait ainsi. Dorothée répondit qu'elle avait écouté le silence. Elle mit par écrit pour cette soeur ce que le silence lui avait révélé. C'est ainsi qu'un petit écrit d'une admirable profondeur sur les Douze Degrés du silence vit le jour.»
Nous avons eu la chance de retrouver le texte de ces Douze degrés du silence, qui constituent la première partie du présent ouvrage. Citons-en un court passage qui concerne le Onzième Degré : Silence avec soi-même. «Ne pas se parler intérieurement, ne pas s'écouter, ne pas se plaindre, ni se consoler. En un mot, se taire avec soi-même, s'oublier soi-même, se laisser seule, toute seule avec Dieu ; se fuir, se séparer de soi-même. Voilà le silence le plus difficile, et néanmoins essentiel pour s'unir à Dieu aussi parfaitement que le peut une pauvre créature, qui, avec la grâce, parvient souvent jusque-là, mais s'arrête à ce degré, ne le comprenant pas, et le pratiquant moins encore. C'est le silence du néant. Il est plus héroïque que le silence de la mort.»
Suivent trois autres textes : «À l'école de l'Amour», «La Vierge féconde», «Sur l'union divine et la transformation de l'âme en Dieu» (d'après la Montée du Carmel de saint Jean de la Croix), enfin un très émouvant poème, «la Vie cachée en Dieu».

L'auteur.
Max de Carvalho Wyzuj est né en 1961 à Rio de Janeiro d'une mère brésilienne et d'un père polonais. Il quitte le Brésil en 1964 pour le Luxembourg. Enfant, il voyage à travers l'Europe et le Brésil au gré des tournées de récitals de ses parents, tous deux artistes lyriques. En 1970 ceux-ci s'établissent en France.
En 1985, il crée avec quelques amis la revue La Treizième. Nerval, Dino Campana, Rimbaud, Trakl, Fargue, Milosz, forment avec «Nerval le Nyctalope» de René Daumal et Caves en plein ciel de Roger Gilbert-Lecomte le * canon» poétique dont se réclamera le cercle informel. Une nouvelle série paraît en 1989, sous la seule responsabilité cette fois de Max de Carvalho.
En 1992 il quitte Paris. Après des séjours en Bourgogne puis dans les Cévennes, il a longtemps vécu avec son épouse et leurs deux enfants dans la Montagne noire, puis, non loin de là, à Mazamet. Il vit aujourd'hui à Paris.