Le cousin Bazilio
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Dandy cynique et libertin, Bazilio, de retour du Brésil, entraîne dans l’adultère sa cousine Luisa, jeune bourgeoise de Lisbonne, pendant la longue absence de son mari. Juliana, l’acariâtre servante de Luisa découvre leur liaison et la soumettant à un chantage odieux lui mène alors une vie insupportable. Abandonnée par son amant, acculée par sa servante, soupçonnée par son mari, Luisa meurt.
Histoire d’un adultère fatal et sordide et d’un chantage «social», ce roman – qui présente des analogies avec Madame Bovary – est une peinture cruelle et irrésistiblement drôle de la société de Lisbonne de la fin du XIXe siècle.
Comme l’a écrit Claude Michel Cluny, « le génie d’Eça de Queiroz, c’est que sa cruauté fait rire. Le monde qu’il peint, douillet pour les uns, de privations, de gêne, et du commerce des punaises, pour les autres, est terrible de par son irrécusable banalité».
Avec Le crime du padre Amaro (1875) et Les Maia (1888), Le cousin Bazilio (1878), fait partie des trois romans majeurs d’Eça de Queiroz (1845-1900), le maître incontesté du roman portugais.
Eça de Queiroz : c’est le maître incontesté du roman portugais. Fils (illégitime) de magistrat, il suit des études qui le mènent sagement à une carrière administrative. Après avoir été brièvement sous-préfet, il entre dans la diplomatie. Nommé consul, il séjourne à La Havane de 1873 à 1874, en Angleterre de 1874 à 1888, à Paris de 1888 à 1900, où il meurt. L’influence de ce parcours cosmopolite est manifeste dans son œuvre. D’abord par la palette de sa vaste culture. Ensuite par son sens aiguisé de la satire, car vivant ainsi de longues années loin de sa terre natale, il est sensible à ce qu’il y a d’étroit, d’archaïque et d’étriqué dans la société portugaise de son temps. Mais en même temps il ne cesse d’avoir la nostalgie du soleil portugais et des vieilles maisons du Douro. Ces sentiments à la fois complexes et contradictoires pour son pays font le charme et la marque de fabrique de la plupart de ses grands romans. Il reste dans la littérature universelle non seulement comme un observateur clairvoyant de la réalité sociale, mais comme un virtuose de l’humour qui ne peut que séduire le lecteur. Admirateur de Flaubert, il trouve un ton très personnel, quelque peu cynique, en une prose à la fois élégante et idiomatique, internationale et unique. Observateur impitoyable fustigeant le vice et l’hypocrisie, souvent intellectuellement proche d’un certain anarchisme, Eça de Queiroz fut aussi vigoureusement critiqué par ceux aux dépens de qui il exerçait son ironie qu’admiré dans le monde entier.