La Tour de Barbela
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La Tour de Barbela domine un territoire assez réduit dans la littérature portugaise : celui de la fantaisie, et Ruben A. en est le seigneur au 20e siècle. Une fantaisie ironique, sarcastique, iconoclaste, rebelle aux règles du bien penser comme de la syntaxe et qui, à l'époque où elle s'est déployée dans ce roman (d)étonnant, était une arme efficace contre l'esprit de sérieux, la flagornerie, la soumission et le "bon goût" ambiants.
L'ensemble des origines, des expériences et du parcours débordant de curiosités de Ruben A. sert de fondations à La Tour de Barbela dont la richesse narrative résiste au résumé. À la Tour de Ba(r)bel(a), dans une langue inventive et intemporelle, autorisant la communication entre des personnages d'époques différentes qui échangent ou confrontent leur conception de la vie et du Portugal, des intrigues se nouent.
L'élément récurrent de la sarabande crypto-historique est une histoire d'amour qui naît et meurt dans le présent du roman : entre le Chevalier, incarnant tel un Lancelot "l'intacte chasteté de l'amour", connu pour son courage à la chasse, et Madeleine qui venant en vacances (nocturnes) à la Tour amène la pratique du courage moral, des mœurs nouvelles, et au cours d'un "coït transséculaire" et sub-aquatique — l'un des plus féeriques passages … — assure l'émancipation du Chevalier, ou au moins de son imaginaire.