La route de l’argent
20,00€ Le prix initial était : 20,00€.5,00€Le prix actuel est : 5,00€.
Cette chronique raconte un voyage de 65 jours entre Buenos Aires et Potosi (aujourd’hui en Bolivie) qui eut lieu en 1658.
"Etrange personnage que cet aventurier, doublé d'un commerçant habile et dont le port d'attache se trouvait sur la côte basque française. C'est en effet sous des noms d'emprunts et en des circonstances pour le moins incertaines que "le biscayen " effectua ses deux voyages en Amérique, malgré les restrictions apportées à ce genre de voyage par le très strict Conseil des Indes et son émanation sévillane, la Casa de Contratación. Mettant à profit le relâchement de la législation relative au système des galions, et notamment de la promulgation de licencias reaies légalisant les échanges commerciaux entre la Péninsule et certaines régions d'Amérique (Buenos Aires), Accarette rejoint donc le Rio de la Plata en 1658 et gagne sans tarder le légendaire Potosí. Un an s'écoulera avant qu'il ne regagne l'Espagne en compagnie d'un commerçant malouin complice de ses entreprises en terres américaines. Le deuxième voyage, entrepris dès 1660, est cependant effectué dans la plus parfaite illégalité... Grâce à ce journal de route publié pour la première fois en 1672 dans un recueil de voyages (le "recueil Thévenot", sans nom d'auteur), Accarette deviedra un "espion bénévole", pour reprendre l'expression de J.P. Duviols, que préoccupe fort l'avis de Louis XIV : le texte offre en effet une multitude de renseignements quant aux voies de pénétration dans l'Amérique méridionale, à l'état des défenses existantes (ainsi à Buenos Aires... On ne peut donc que saluer cette publication du manuscrit conservé à la Bibliothèque Nationale, rendu plus accessible de surcroît par la choix d'une orthographe moderne et que prolonge l'adjonction des deux mémoires envoyés par Accarette à Colbert, en particulier de la fameuse "Proposition du Sr. d'Accarette pour la Conqueste de Bonnes-aires dans la Rivière de la Platte en l'Amérique Méridionalle". Une entreprise d'autant plus méritoire que la plus récente et la plus complète des éditions d'Acarrette avait été établie d'après les traductions anglaises... Soulignons également l'excellent choix de l'iconographie qui accompagne cette édition soignée, précise, dont on ne peut qu'espérer qu'elle contribuera à une meilleure connaissance de cette partie de l'Amérique espagnole et de la vision qu'en avaient les contemporains." (Frédérique Langue, Caravelle, 1995)