Brebis galeuses

Traduction : Claire Cayron
Editeur : José Corti
Nombre de pages : 300
Date de parution : 2002
Langue : français
ISBN : 9782714307859
Prix :

16,25

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Description :

  « Brebis galeuses [est] un livre qui s’est fait tout seul durant 33 ans. De 1962 à 1995, de 14 à 46 ans, de la frontière avec l’Argentine à l’Europe. (…)
On y trouvera de l’autocomplaisance, de l’avant-gardisme, des folies de jeunesse, des délires lysergiques, des pièces de musée. Mais je ne l’assumerais pas si, comme mes autres brebis saines et publiées, je ne me sentais pas capable de le défendre bec et ongles contre les méchants loups du « bon goût » stérile et institué.
En remuant – malgré une allergie à la poussière – des dizaines de classeurs délabrés, jamais je n’ai eu autant la certitude que créer c’est littéralement arracher, par un effort brutal, quelque chose d’informe au Chaos. Et j’avoue que les deux m’attirent, le Chaos et l’in- ou dif-forme. En fin de compte, comme la chanteuse Rita Lee, j’ai toujours eu une tendresse très spéciale pour les plus galeuses des brebis. »
Caio Fernando Abreu

« Textes incomplets, fictions sans destin arrêté, fragments de journal, relation de rêves, chapitres exclus, dialogues sans partenaire, textes purement pornographiques, extraits de livres qui n’ont jamais existé, composent le troupeau de ces brebis galeuses errant dans l’âme de l’écrivain. Il s’agit d’une mise à nu, mais ici le risque de pornographie attaché au nu se change en audacieux abandon. L’amour extrême exige la nudité complète et Caio Fernando Abreu, sans les pudeurs de l’écrivain professionnel, de celui qui devrait préserver une image nette et protocolaire, s’expose tout entier. Ces brebis obscures, dénuées de grandeur et chargées d’incomplétude, offertes en place d’un lion arrogant, projettent une clarté inattendue. Caio nous livre ses brouillons spirituels : en eux, comme des traces millénaires, est inscrit le pouvoir des mots. Il n’est pas d’un écrivain quelconque de se permettre un tel saut dans l’obscur ».
José Castello, in Estado de São Paulo, 20 juillet 1995