Belém, une ville amazonienne. Aménagement du terrritoire et organisations populaires

L’urbaniste, diplômée en socio-économie du développement à l’École des hautes études en sciences sociales, ne situe la ville dans le temps et l’espace que dans la perspective d’une étude très précise des associations locales, de leurs ambitions, leur champ de revendication et d’action, de leur rôle dans l’aménagement urbain (assainissement, voirie, transport, services de santé et d’éducation…) de leur histoire. En moins de deux cents pages fort synthétiques, étayées par des graphiques, des cartes (dont l’impression ne restitue pas toujours hélas la lisibilité), des schémas…, les enjeux et les analyses avancent, montrant l’alternance entre des phases de politique de la ville et d’autres de laisser aller, l’imbrication du quartier et du village, soulignant la contribution décisive de ces organisations populaires, mais aussi leur fragilité, guettées qu’elles sont par l’essoufflement et la récupération. Selon l’auteur, les politiques engagées depuis 1995-1997 vont dans le sens d’un décloisonnement social et laissent donc espérer une meilleure valorisation d’une ville disposant déjà d’un riche patrimoine culturel et architectural, mais menacée par le climat autant que par l’indifférence des hommes, ceux qui l’habitent ou ceux qui la gouvernent. (Info Brésil, n° 177, février 2002)