Au nom de la civilisation. Comment les anthropologues et journalistes ont ravagé l’Amazonie
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L’auteur récapitule les effets pervers, intentionnels ou non, des contacts «blancs» établis avec les Indiens, en particulier dans le cas des Yanomami. Cela va de la contamination accidentelle aux expériences préméditées, en passant par les abus sexuels, les rapports idéologiquement contestables (voire détestables), les falsifications au service de groupes de pression et d’intérêts divers (orpailleurs, hommes politiques, propriétaires fonciers, exploitants de minerai…), la confiscation et le détournement d’échantillons de sang à l’insu des intéressés. Dans le genre faux-semblants, on se souvient d’un film comme Medecine Man, par exemple, qui mettait en scène avec une cynique candeur l’alliance philanthropique entre les laboratoires pharmaceutiques et le savoir indigène contre les méchants nationalistes saccageant l’environnement. Mais un train peut en cacher un autre, et le titre de l’ouvrage de Tierney, par la généralisation abusive qui semble viser tous les journalistes et tous les anthropologues, ne le met pas à l’abri de tout reproche. En fait, l’auteur étasunien se laisse surtout, semble-t-il, emporter par sa thèse instruite à charge au point d’avancer parfois des contrevérités. Prudence, prudence. Nos amis de Survival renvoient à un site mis sur pied notamment par Bruce Albert et qui complétera très utilement cette lecture en faisant un point (le plus scientifique possible) sur l’état de la question : /www.proyanomami.org. br/indicado.asp?id=1384 (Info Brésil, n° 190, avril 2003)