Alexandra Alpha [roman]

Traduction : Michel Laban
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 420
Date de parution : 1991
Langue : français
ISBN : 9782070720989
Prix :

24,50

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Description :

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Le destin d'une femme alors que le Portugal est en train de se libérer du salazarisme. L'héroïne, impatiente de voir la révolution balayer la dictature, est très attachée au Portugal profond, l'autre « personnage » du roman.

« Dans la Lisbonne des années 1960-1970 âgée par une dictature épuisée, Alexandra Alpha, publiciste dans une agence américaine, donne l'image d'une femme libre et hante le soir un bar d'avant-garde où se mêle une faune sophistiquée et décadente. Dans ce huis clos et ces dérives chargées d'alcool, une brève rencontre, un amour au parfum d'enfance et d'inceste brisé net par la guerre coloniale, sont les parenthèses lumineuses d'une vie chargée d'ennui. Jusqu'à ce matin du 25 avril 1974 où la révolution éclate. Mais s'agit-il d'une nouvelle ère qui commence ou d'un désenchantement sans fin qui se poursuit ? » (présentation de l'éditeur)

« "Alexandra Alpha est une discussion sur le Portugal, sur Lisbonne aussi, explique Cardoso Pires. Il faut inventer un pays pour pouvoir y vivre, y avoir une place. Je voudrais restituer le climat de la réalité et surtout du futur de la réalité. Il faut d'abord régler son compte au passé; ceux qui viennent du passé au présent viennent chargés de préjugés", ajoute-t-il. Les acteurs de la Révolution aux œillets n'échappent pas à cette règle.

Fidèle à une certaine tradition picaresque, José Cardoso Pires n'entre pas dans l'intériorité, dans la psychologie ou encore dans l'âme de ses personnages. Il se tient en marge, en témoin. Leur épaisseur, les héros la gagnent au fil du livre et de l'histoire - de l'Histoire, aussi - dont le roman se fait le reflet, dont il se veut la reconstruction. Le critique Eduardo Lourenço parlait récemment, à propos de l'art de Cardoso Pires, des "intermittences des gestes et des voix plutôt que du cœur". Les péripéties, comme souvent dans la vie ordinaire, commandent, ou du moins infléchissent, le destin. » (extrait d'un article de Patrick Kéchichian, Le Monde, 24 Mai 1991)