Rattrapage. Il faut aussi dire un mot d’un livre qui nous avait échappé et qui pourtant méritait toute notre attention. Il s’agit des Théories et pratiques de la traduction littéraire d’Inês Oseki-Dépré, paru chez Armand Colin au début de l’année dernière. S’il faut qu’on y revienne, c’est non seulement à cause des origines brésiliennes de son auteur, mais aussi et surtout parce que, forte de son amitié avec Haroldo et Augusto de Campos, elle s’appuie sur les développements théoriques et pratiques de la transcréation — telle qu’ils la définissent —, aussi bien que sur de nombreux exemples pris dans le corpus littéraire brésilien et dans sa propre expérience de traductrice de Guimarães Rosa, Cabral… Affirmant des positions assez tranchées tout en ayant le souci didactique de rendre compte des divers points de vue en jeu, l’ouvrage pourra sans doute nourrir d’intéressants débats sur le sujet (280 p.).