Qu’est-ce qui a bien pu pousser Paulo Eduardo Arantes à souhaiter voir sa thèse de doctorat en philosophie, soutenue à Nanterre en 1973 avec Jean Desanti, être publiée aujourd’hui à Paris, près de trente ans après son élaboration ? Aujourd’hui qu’il est professeur à l’Université de São Paulo, auteur de nombreux livres, autorité reconnue, directeur de collection pour les éditions Vozes et membre du comité de la revue marxisante, Praga ? Peut-être sa francophilie, dont témoigne son livre paru en 1994 sur Um Departamento francês de ultramar ? Toujours est-il qu’est désormais publique sa lecture d’Hegel et de la question du temps, interprétation dont Bento Prado Júnior nous dit, dans son texte de quatrième de couverture, qu’elle s’efforce d’arracher le philosophe allemand des traductions «existentialistes» à la Jean Wahl : autrement dit, il s’agit de resituer Hegel dans la perspective de la dialectique matérialiste plutôt que dans l’ontologie heideggerienne (L’Harmattan, 328 p.).