Pour échapper à la Copa, sans pour autant quitter le Brésil, il suffit de suivre Patrick Straumann en quête de la Meilleure part (de l'Amérique latine, selon le poète Sebastião da Rocha Pita, 1660-1738). Un voyage sentimental, guidé par la fascination pour ce pays-continent. De Rio à São Paulo, le promeneur – car sa démarche tient de la balade – suit une ligne sinueuse qui le mène vers l'ouest, le Minas Gerais et les sculptures de l'Aleijadinho. Il remonte vers Brasilia, faillite de l'utopie, retourne à l'océan à Salvador de Bahia, la noire, remonte vers l'équateur, à São Luis do Maranhão, explore le sud et les missions jésuites, pour boucler son circuit à São Paulo. Les digressions historiques, les citations de poètes, les photos en noir et blanc doucement nostalgiques, les anecdotes filtrées par le regard affectueux font un bon dérivatif aux cris du stade et à ceux de la rue.