Kéro: un reportage maudit
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Kéro – du nom du héros de ce roman – est un livre coup de poing. Un brûlot qui vous oppresse pendant toute la lecture et dont on a peur qu’il vous brûle les doigts.
Kéro est un fils de pute -littéralement. Livré à lui même dans les rues du port de Santos, il raconte à la première personne la cruauté et la brutalité de la misère urbaine, et le manque de perspectives. Roman ou reportage ? La frontière est floue…
Kéro traite de thèmes encore brûlants dans la société brésilienne (et française) : prostitution, proxénétisme, viol, marginalité sociale, corruption, milieu carcéral, impossibilité d’ascension sociale, délinquance, débat sur l’abaissement de la majorité pénale…
Vous connaissez peut-être le classique Capitaine des sables, de Jorge Amado ? Ce beau roman, qui retrace « l’existence mouvementée, dramatique et poétique à la fois, d’une bande de gamins des rues qui unissent la ruse et l’audace des hommes à l’innocence et au charme des enfants ». Eh bien Kéro, c’est tout le contraire. Ici, pas d’idéalisation de la misère : car oui, la misère est laide, la misère ne se serre pas les coudes. Ici, c’est chacun pour soi. Ce roman Kéro sonne terriblement vrai. Il est vrai que l’auteur, Plinio Marcos, issu d’une famille de banquiers, arrête l’école à 10 ans et fugue à 15 ans. Il devient clown dans un cirque, cartomancien, plombier et vendeur ambulant… Il sera aussi chroniqueur, journaliste, dramaturge et romancier. C’est grâce à son expérience de vie libre et assumée d’adolescent dans sa ville natale de Santos qu’il a pu se mouvoir parmi les bas-fonds et rencontrer les personnages qui peuplent son œuvre : marins, prostituées, « malandros » (voyous), anti-héros peuplant les marges – cet univers dans lequel s’enracine toute son œuvre. À sa sortie, Kéro, un reportage maudit a été salué « roman de l’année 1976″ par le Cercle des critiques d’art de São Paulo(APCA). C’est l’un des romans fondateurs de la littérature marginale brésilienne.