Le conflit angolais

Dans cette tourmente, un moment important : l'année 1993, avec la nomination du Malien Alioune Blondin Bèye en qualité de représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Angola. Diplomate chevronné, très au fait des réalités de son continent, Me Bèye met en place une stratégie en dix points qui conduira les frères ennemis angolais à signer, en novembre 1994, le protocole de Lusaka, ce grand bond en avant sur les sentiers de la paix. Mais les agendas cachés des uns et des autres ne vont pas faciliter la mise en application des accords de Lusaka. Apôtre de la paix, Me Bèye, malgré l'adversité, ira jusqu'au bout de sa mission. Cet esprit de sacrifice lui coûtera la vie, un jour de juin 1998.
Ce livre préfacé par Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général de l'ONU et ami personnel d'Alioune Blondin Bèye, suggère une idée fondamentale : ne faut-il pas, dans les crises qui déchirent le continent, des médiateurs africains ?