Un amour d’ébène [Bom-Crioulo]

Auteur :
Editeur : Quintes-Feuilles
Nombre de pages : 224
Date de parution : 2001
Langue : français
ISBN : 9782953288544
Prix :

22,00

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Description :

Amaro, « pure masse de muscles au service d’une splendide machine humaine » est un esclave noir en fuite lorsqu’il est recruté dans la marine brésilienne, à Rio de Janeiro. Bien que la discipline militaire soit d’une extraordinaire sévérité, il se montre docile, respectueux, zélé pendant toute sa période de formation et ses premiers services sur une vieille corvette, en haute mer. Sa gentillesse est telle qu’on le surnomme « Bom-Crioulo », le « Bon-Noir ». Il est respecté de ses camarades qui admirent la force, la souplesse de son corps athlétique. Il en est craint aussi, parfois, car Amaro devient fou furieux, incontrôlable, sous l’emprise de la boisson.

Tout change avec l’arrivée à bord de la corvette d’un jeune mousse de quinze ans, Aleixo, un gentil garçon tout blanc, tout blond, avec des yeux d’un bleu lumineux. Pour Amado, c’est le coup de foudre.

Ce qui va suivre résulte de la passion amoureuse, du désir de possession charnelle et de la jalousie, décrits de façon magistrale par Adolfo Caminha non seulement chez son héros, mais aussi chez les deux autres principaux personnages de son roman : Aleixo et la Portugaise Dona Carolina, une femme galante qui tient une pension rue de la Miséricorde. Car c’est chez celle-ci qu’Amado et Aleixo cachent d’abord leur bonheur paisible. La séparation des deux amis, provoquée par l’affectation d’Amaro sur un croiseur militaire, tandis qu’Aleixo reste en service à Rio, va faire basculer le destin de chacun.

Dans ce roman publié en 1895, l’écrivain brésilien Adolfo Caminha (1867-1897) a traité avec maestria d’un sujet naturaliste difficile, redoutable : l’homosexualité, ou plus exactement la pédérastie. Sa description très fine de la psychologie des personnages et des souffrances apportées par la jalousie n’amoindrit en rien la qualité du récit qui tient le lecteur en haleine jusqu’au drame final.

Bom-Crioulo n’a été traduit que récemment dans toutes les principales langues européennes et son succès tardif, qui n’en est que plus remarquable, semble aller crescendo en notre XXIe siècle.