’Ta mère
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Titre original : O filho da mãe
Trois jeunes gens et leurs mères, des pères absents et des fils égarés : un conscrit en proie aux mauvais traitements de l'armée russe, un jeune Tchétchène à la recherche de sa mère, un voyou de bonne famille. Puis la rencontre d'une âme soeur, une chimère. Une poignée de femmes essaient de sauver leurs fils de la guerre, de la solitude et du crime. Le tout à Saint-Pétersbourg, à la veille du tricentenaire de la ville, sur fond de guerre de Tchétchénie. Les personnages semblent n'être à leur place nulle part dans leur famille ou dans leur pays, ce qui donne toute sa force à la figure de la chimère, aberration rejetée par la nature et par l'homme, projetée dans des amours absolues. Les histoires s'entrelacent, Bernardo Carvalho orchestre une multiplicité de points de vue et de voix sans jamais perdre l'axe récurrent de la maternité et de son revers, le sentiment d'être orphelin, sans protection, déplacé, dont la guerre est la représentation la plus crue. Un grand livre.
"L'histoire est celle d’un chassé-croisé d'existences éliminées par l'Histoire, la guerre. Elle est racontée au présent, en trois parties et 23 chapitres découpés comme dans un scénario, donc rythmés par le temps. Il y a des voix de femmes, des dialogues et un narrateur qui va de plus en plus vite, comme on court devant ses tueurs, comme si ce narrateur cherchait à échapper au destin des êtres qu'il décrit. On voit, pour ainsi dire, la buée sortir des bouches et des phrases. Mais ici la littérature est discrète, elle se contente de préparer le terrain à la virginité du récit." LIBÉRATION, Philippe Lançon
"Voilà sans doute la grande force de 'Ta Mère : l'humanité y jaillit toujours du désespoir. Bernardo Carvalho a l'art d'animer des pantins, robotisés par l'Histoire et par la guerre, pour leur donner rage et conscience. Il suffit de lire les deux références poétiques de ses personnages pour comprendre quelles valeurs animent cet écrivain battant : Anna Akhmatova et Ossip Mandelstam. L'engagement, l'endurance, et la foi en la beauté du monde." TÉLÉRAMA, Marine Landrot